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15.01.2014

Communication présidentielle ou quand la love affaire estompe l’outing politique

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Allait-il en parler lors de sa conférence de presse prévue de longue date le 14 janvier et, s’il le faisait, comment s’y prendrait-t-il pour éviter que ses déclarations sur ce sujet ne cannibalisent le reste de son intervention ? A l’inverse, s’il choisissait de se taire, comment faire face aux accusations de mépris des interrogations des citoyens que ce silence ne manquerait pas de susciter ?  

Depuis les révélations du magazine Closer vendredi 10 janvier prêtant au président de la République François Hollande une liaison avec l’actrice Julie Gayet, ces questions tournaient en boucle sur les chaînes et radios d’information. Mardi matin, elles faisaient la une de la presse écrite qui réclamait, si ce n’est une justification, à tout le moins une « clarification ».   

Cette troisième conférence de presse du quinquennat, reportée de novembre à janvier, avait pourtant a priori un tout autre objet: expliquer les nouvelles orientations de la politique gouvernementale et remettre en perspective l’action du Président. Elle avait été savamment préparée dans le cadre d’un plan de communication finement élaboré: « teasing » lors de vœux du 31 décembre avec l’annonce d’un pacte de responsabilité, évocation plus détaillée dix jours plus tard lors d’une visite sur le terrain à Toulouse. Tout était prêt pour que le chef d’État, qui s’y était toujours refusé jusqu’alors, fasse son « outing » politique. A tous ceux qui en doutaient, il pourrait affirmer sa foi sociale-démocrate. La résorption du chômage viendra de la création d’emplois par les entreprises et non de la multiplication des fonctionnaires. Le socialisme de l’offre allait devenir le credo officiel du hollandisme. 

Face à ce défi inattendu, le Président, qui n’avait pas « déminé » le terrain avant la conférence de presse, contrairement à ce que beaucoup de commentateurs lui conseillaient dès vendredi, avait le choix entre trois solutions: refuser d’aborder tout sujet personnel, s’expliquer une fois pour toutes, en parler pour mieux refuser de répondre aux éventuelles questions et renvoyer à plus tard la clarification attendue.  

C’est cette dernière voie, que l’on peut qualifier de moyenne, qu’il a choisie, comme on pouvait s’y attendre. Dans des termes qui montraient qu’il n’avait guère été surpris par la première question posée par le Président de l’Association des journalistes accrédités à l’Élysée, il a pu apporter une réponse mûrement pesée: « Je comprends votre question. Et je suis sûr que vous comprendrez ma réponse. Chacun, dans sa vie personnelle, peut traverser des épreuves. C’est notre cas. Ce sont des moments douloureux. Mais j’ai un principe. C’est que les affaires privées se traitent en privé, dans une intimité respectueuse de chacun. Ce n’est donc ni le lieu, ni le moment de le faire. Mais, si je ne répondrai à aucune question aujourd’hui à ce sujet, je le ferai avant le rendez-vous que vous avez fixé.» 

Le rappel du respect dû à la vie privée se trouve convoqué en même temps que l’ouverture sur les difficultés vécues au plan personnel, comme cela avait déjà été le cas lorsque Nicolas Sarkozy avait évoqué dans Des paroles et des actes sa séparation d’avec Cécilia le soir de son élection : « Je n’en ai jamais parlé parce que j’estime que ça fait partie de ma vie personnelle. Et dans les millions de gens qui nous écoutent ce soir, il y en a sans doute beaucoup qui ont vécu ce que j’ai vécu (…). ».  

Les éléments de langage de l’homme politique en difficulté sur le plan conjugal sont donc désormais bi-partisans, « transcourants » aurait dit François Hollande plus jeune.  

La stratégie n’a qu’imparfaitement porté ses fruits puisqu’elle n’a pas empêché une série de questions sur les aspects périphériques de l’affaire Closer. Et si depuis la fin de la conférence de presse, les médias dits sérieux s’efforcent de traiter à part égale la love affair et l’outing politique, on a le sentiment que les deux sujets se neutralisent: le tournant politique réduit la part de la question personnelle, mais celle-ci limite l’effet et le retentissement du premier.   

Et surtout, le Président n’a fait que gagner un court répit. En repoussant la clarification au moment adéquat, avant le rendez-vous prévu avec Barack et Michelle Obama, il a immédiatement ouvert une nouvelle période de doutes, d’incertitudes, de supputations  et de questionnement, alors que la mise en œuvre du pacte de responsabilité est un sujet de moyen et long termes. Nul ne peut douter que la love affair va prendre le pas sur celui-ci dans les 15 jours ou 3 semaines qui viennent.  

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