
Contre l’inacceptable, rentrons en communication
I had a nightmare.
Cette phrase a un sens. Réel. Froid. Glacial. Actuel. Elle relate la haine qui anime trop souvent nos week-ends, nos vies, nos héros tels Simone Veil, et nos enfants, tels Ilan Halimi, nos réseaux sociaux…
Ce cauchemar est celui du retour en force, plus multiforme et d’autant plus dangereux, de sentiments imbéciles transformés en actes ignobles et tout simplement non humains. Il s’agit du non-sens d’une collectivité humaine française, européenne et même mondiale qui perd son sens, sens des repères et des valeurs, et invente alors des contre-sens comme des bouées auxquelles se raccrocher, comme des bouées de sauvetage qui sauveraient ceux qui s’y sont accrochées.
Comment faire et réagir face à ces dérives et dérapages qui en disent long sur nous-mêmes ? Ne rien dire, ne pas bouger, minimiser, relativiser, contextualiser, s’obliger à comprendre le pourquoi ? Il n’est plus temps de se satisfaire de cela.
Qu’aurait fait Martin Luther King ? Sans nul doute, il aurait opposé à ce cauchemar : I have a dream. Au-delà d’un simple rêve, l’expression de ce rêve. Un rêve de combat, de dénonciation et plus encore un rêve partagé, explicite, à haute voix… un rêve… communiqué. Un rêve autour duquel il aurait mobilisé tout à chacun, en invitant chacun à réfléchir en « on » et non « ils ». À l’instar, d’Edouard Philippe, mardi soir, et de bien d’autres, ne serait-il pas temps de rentrer en communication.
Rentrer en communication, c’est-à-dire en communication de combat dénonçant l’inacceptable. Et ce durablement, sans répit, avec répétition sans cesse et sans cesse, comme il est souvent bon de le faire en communication.
Communication de pédagogie comme il est vital de le faire, tant les jeunes générations sont nombreuses à ignorer l’Histoire, tant l’émotion l’emporte sur la raison, tant la manipulation surpasse l’information et que la perte de repères multiplie la création de boucs émissaires.
Communication de relation, celle qui crée du lien social, arme fragile mais tellement utile, à la collectivité que nous sommes, et devons rester, pour vivre en démocratie humaine tout simplement. À l’heure où l’intelligence artificielle nourrit nos colloques mondialistes, l’urgence de l’intelligence intra-humaine n’a jamais semblé aussi vitale.