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18.08.2025

Faits divers : le prix de l’audience entre information et exploitation

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Daval,  Jubillar, Dupont de Ligonnès… Ces noms ne désignent plus seulement des tragédies humaines, mais des « affaires » devenues des récits vivants, découpés en épisodes et diffusés en temps réel. De la télévision aux réseaux sociaux, ces événements se transforment en phénomènes viraux, suivis par des millions de « spectateurs ».  Ainsi, la frontière entre information et spectacle s’efface peu à peu, mais à quel prix ? Qu’est-ce qui pousse aujourd’hui les médias à s’emparer de ces drames et à en faire des récits continuellement réexaminés et alimentés ?

Répondre à la course à l’audience et au tirage

Si ce phénomène trouve ses racines dans une véritable fascination du public pour les faits divers, les médias traditionnels, concurrencés par les réseaux sociaux, ne peuvent plus ignorer que cette dynamique est désormais un levier indispensable pour maintenir les audiences et stimuler les tirages.

Les réseaux sociaux, ont largement modifié la manière dont les faits divers sont couverts. Des plateformes comme TikTok ou Instagram exploitent en temps réel les rebondissements des affaires criminelles, amplifiant ainsi le phénomène et générant des discussions virales. L’affaire Dupont de Ligonnès en est un exemple flagrant : une saga sans fin, alimentée par des hypothèses non vérifiées et des rebondissements spectaculaires. L’influenceur Aquababe, par exemple, a lancé une véritable traque en ligne pour retrouver le présumé fugitif, rassemblant en l’espace d’une semaine, plus de 190 000 abonnés sur un compte dédié à l’affaire sur Instagram, où théories et mises à jour sont régulièrement diffusées.

Face à cette effervescence, les médias traditionnels, qu’il s’agisse de la presse écrite, des chaînes d’information en continu ou des radios généralistes, sont contraints de s’adapter pour conserver leur audience. Ces faits divers sont alors souvent présentés de manière dramatique, enrichis par des analyses d’experts, d’avocats ou de criminologues sur les plateaux des chaînes d’info, ou encore approfondis dans des articles de fond.

Promouvoir une vision politique

Quand on ajoute à ce cocktail les enjeux politiques, la dynamique prend une ampleur inédite. Le crime devient alors un levier pour activer des réflexes idéologiques, alimentant des débats qui vont bien au-delà de l’affaire elle-même. Les féminicides, l’islamophobie, la pédocriminalité… Ces thématiques trouvent dans les faits divers un terreau fertile pour cristalliser des tensions sociales et politiques.  Un exemple flagrant de cette instrumentalisation politique est l’affaire de la petite Lola. L’assassinat tragique de cette fillette, commis en octobre 2022, a rapidement été récupéré par plusieurs acteurs politiques, avec des discours virulents sur l’immigration et la sécurité. La famille de la victime, elle-même, a dénoncé cette exploitation politique, rappelant que sa douleur avait été utilisée à des fins idéologiques. Ainsi, la frontière entre information et instrumentalisation devient floue.

Où s’arrêter ?

La tentation de répondre à l’appétit d’un public toujours plus avide est omniprésente, mais elle soulève un dilemme moral : jusqu’où peut-on exploiter ces drames sans risquer de transformer la douleur humaine en spectacle ?  Face à une surenchère permanente, il est essentiel que le législateur se saisisse du sujet et se demande jusqu’où l’on peut aller dans la narration et la consommation de ces tragédies sans risquer de porter atteinte à l’intimité et à la dignité des familles touchées, dénaturer la réalité, et influencer le cours de l’enquête.

Eric Giuily, Président de CLAI
Nicolas Delaval, Directeur conseil
Julie Ardoint, Consultante confirmée

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A lire : Le Code d’éthique CLAI