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Notre regard sur ...
21.10.2016

…le mystère Hollande

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Si François Hollande a été élu en 2012 en grande partie grâce à un phénomène de rejet de Nicolas Sarkozy, notamment mais pas seulement, par l’électorat centriste, la communication de sa campagne a été particulièrement réussie. Dirigée et mise en oeuvre par Manuel Valls, elle a parfaitement exploité ce sentiment d’hostilité à l’égard de la personne du chef de l’Etat sortant. Elle a su créer, amplifier et pérenniser une dynamique qui a abouti au succès final malgré les efforts et la remontée de ce dernier entre les deux tours. L’anaphore « moi président » en est devenu le symbole à jamais gravé dans l’histoire des élections présidentielles françaises au même titre que « le monopole du coeur » de Valéry Giscard d’Estaing en 1974 ou que « l’homme du passé devenu l’homme du passif » de François Mitterrand en 1981.

Cet état de grâce semble avoir disparu dès le soir de l’élection sur l’estrade de la Place de la Bastille avec la célèbre injonction de sa compagne de l’époque qui préfigurait bien d’autres déboires dans la communication présidentielle. A trop vouloir adopter la posture d’un homme « normal », dans l’exercice d’une fonction qui par nature ne peut pas l’être, le président s’est singularisé par les ratés de sa communication, jusqu’à devenir « L’homme sans com » (titre du livre que son ancien conseiller Denis Pingaud lui a consacré).

Sans revenir sur quelques-uns des épisodes les plus illustratifs- de l’inversion de la courbe du chômage en passant par la boîte à outils ou l’épisode Léonarda- ce que nous venons de vivre depuis le mois d’août est la démonstration évidente que François Hollande, devenu Président, a perdu la main en matière de communication.

Souvenons-nous.

Tout au long de l’été, des journalistes bien informés nous ont expliqué que l’Elysée avait arrêté sa stratégie pour l’opération reconquête qui devait permettre au Président d’emporter haut la main la primaire de la Belle Alliance Populaire et ainsi se mettre en position de figurer au second tour de la Présidentielle. Septembre devait permettre d’affirmer la stature internationale de François Hollande avec un grand discours lors de la conférence annuelle des Ambassadeurs puis l’assemblée générale de l’ONU. Ensuite viendrait le temps de la remobilisation interne par une forte présence sur le terrain scandée par quelques prises de parole fondatrices.

Qu’est-il advenu ?

Le Président a reçu Emmanuel Macron la veille du discours devant les Ambassadeurs pour le mettre en demeure de choisir entre ses fonctions ministérielles et son mouvement politique et lui a laissé 24 h de réflexion. La nouvelle de la démission de l’ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée a filtré pendant le discours du Président. Résultat : qui a entendu parler du discours ?

Dans l’opération mobilisation interne, l’interview donnée à L’Obs la semaine dernière, sous le titre sans ambiguïté, « Je suis prêt » devait être une étape marquante. Mais comme chacun sait, elle a été publiée la veille de la mise en librairie du désormais célèbre « un président ne devrait pas dire cela » et les lecteurs se sont précipités sur les bonnes feuilles publiées par L’Express plutôt que sur les pensées présidentielles. Résultat : ni retombée ni commentaire sur celle-ci. La date de sortie du livre était pourtant connue depuis plusieurs mois. Pourquoi avoir alors choisi de faire paraître l’interview en même temps ? Pour allumer un contre-feu ? François Hollande, « ce Président qui aurait rêvé d’être journaliste » pour reprendre le mot de Catherine Nay, connaît trop l’univers médiatique pour avoir pu croire qu’une interview d’analyse politique,pourrait éclipser sept cent pages de confidences débridées.

S’il y a une constante dans son quinquennat, c’est bien l’incohérence de sa communication et ses échecs, lui qui déclarait récemment « Il ne faut jamais se laisser emporter par tel ou tel bout de phrase, sorti de son contexte. Ce qui m’importe, et je ne cesserai de le faire, c’est de restituer la cohérence de mon action ». Sans porter de jugement sur la cohérence de son action politique, l’incohérence de sa communication est patente et en fait un objet politique non identifié dont la légitimité est remise en cause au sein de son propre camp.

Le constat est facile à dresser, son explication rationnelle est pour un communicant presque impossible. Il illustre, à tout le moins, une des règles d’or de notre métier et plus encore en politique : s’il n’y a pas de bonne communication sans bonne stratégie, il n’y a pas de bonne stratégie sans bonne exécution. La communication est aussi un art d’exécution.

Eric Giuily

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A lire : Le Code d’éthique CLAI