La communication RSE des entreprises.
Le sommet de Rio a replacé les questions de développement durable au cœur du débat médiatique. Les problématiques environnementales deviennent globales et mobilisent collectivités, entreprises, syndicats, associations et particuliers. De nombreuses entreprises ont participé aux réunions de Rio, faisant du sommet le fer de lance d’opérations de communication RSE. « Agir local, penser global » devient ainsi un crédo fédérateur à l’origine d’une nouvelle forme de communication dite « responsable ». Mais entre véritable engagement et simple opération de communication, la frontière est parfois mince.
L’émergence de la thématique du développement durable, qui irrigue depuis plusieurs années la communication d’une grande majorité d’entreprises, a conduit les entreprises à s’emparer d’un champ jusqu’alors peu exploité : celui de la communication RSE. Et peu à peu, la responsabilité sociale des entreprises a eu des répercussions sur tous les volets de leur communication : image, réputation, notoriété, en interne et en externe, s’accompagnant de nouvelles pratiques de communication. L’usage d’outils spécifiques tels que la labellisation, la publication de codes de conduite, de chartes et de rapports RSE s’est très vite répandue.
Au-delà d’un effet de mode, la communication RSE doit pourtant être abordée comme une véritable « affaire de com’ » : elle doit être construite de manière experte et professionnelle, et refléter la réalité des activités de l’entreprise. En effet, nombreuses sont les entreprises tombées dans le piège de la « com RSE » qui ont été rattrapées quelques temps plus tard par une crise sociale ou environnementale… Le choix d’une com RSE et ce qu’il implique en termes de stratégie et d’outils doit donc se faire uniquement si crédibilité, transparence et réalité des engagements sont garanties.